Rencontre avec Hasnaine Yavarhoussen, visionnaire à la tête du Groupe filatex

Cet été, Choiseul Mag a eu l’opportunité d’interviewer Hasnaine Yavarhoussen, figure emblématique du développement durable à Madagascar et CEO de Groupe filatex. Depuis sa fondation en 1979 par son père, Filatex a évolué d’une entreprise textile à un acteur majeur dans les secteurs de l’énergie, l’immobilier, les zones industrielles et les investissements à impact.

Monsieur Yavarhoussen a pris la direction du groupe en 2010, perpétuant les valeurs traditionnelles tout en intégrant l’innovation. 

« L’innovation chez Filatex ne remplace pas la tradition mais s’y intègre pour renforcer notre vision du développement durable », affirme-t-il. Cette philosophie se reflète dans leurs projets ambitieux en matière d’énergies renouvelables. Groupe filatex est le premier producteur privé d’énergie à Madagascar, avec un focus sur l’hybridation de leurs centrales électriques vers l’énergie solaire. D’ici 2025, l’objectif est de réduire les émissions de CO2 de 156 000 tonnes et d’améliorer l’accès à l’électricité pour les Malgaches.

Parmi les projets phares, la centrale solaire de 90 MW à Moramanga et les installations à Tuléar, Diégo-Suarez et Majunga illustrent l’engagement de Groupe filatex à maximiser le potentiel solaire de Madagascar. « Nous avons l’ambition de créer un cercle vertueux qui bénéficiera à tous », explique monsieur Yavarhoussen, soulignant l’impact positif de ces initiatives sur l’économie et la qualité de vie locale.

En 2019, il a fondé le Fonds Yavarhoussen pour promouvoir la culture malgache. Son engagement a été reconnu à l’échelle internationale, notamment par son entrée au Comité d’acquisition d’art africain de la Tate Modern de Londres. « C’est un enjeu pour moi que de porter la parole, montrer et défendre le talent des artistes de Madagascar », dit-il, soulignant l’importance de la culture dans les relations internationales.

Enfin, monsieur Yavarhoussen partage sa vision des relations Afrique-Europe, prônant des partenariats stratégiques et une valorisation des capacités africaines. « Les deux continents ont beaucoup à gagner d’une collaboration renforcée », conclut-il, appelant à transcender la traditionnelle aide au développement au profit d’innovations conjointes.